L’endométriose est d’actualité. Un test de dépistage appelé Endotest, dont la mise sur le marché français est attendue par les associations de femmes, permet de diagnostiquer, à partir d’un échantillon de salive, la maladie en dix jours, alors qu’aujourd’hui les femmes peuvent attendre parfois dix ans pour savoir de quoi elles souffrent.
Cette maladie gynécologique chronique et inflammatoire qui se caractérise par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine, en dehors de la cavité utérine fait souffrir de nombreuses femmes, aussi bien sur le plan physique que sur le plan psychologique. Elle concerne une femme sur dix, serait responsable de près de la moitié des douleurs de règles et entraine des difficultés de fertilité dans 30% à 50% des cas.
Qu’en dit la médecine traditionnelle chinoise ?
Tout commence, du point de vue de la médecine traditionnelle chinoise, par un ralentissement de la circulation et de l’activité (le yang) dans l’utérus. On parle de stagnation.
Cette stagnation est le plus souvent d’abord énergétique(le Qi), ensuite ce sont les liquides physiologiques et le sang qui s’engourdissent.
Ces stagnations, si elles s’installent provoquent des stases de sang, accompagnées petit à petit d’une accumulation de matières (le yin), c’est-à-dire de cellules.
Comprendre l’origine de ces stagnations.
En médecine traditionnelle chinoise on voit les choses simplement.
Soit le dérèglement vient de l’interne, soit il arrive de l’extérieur. Dans la réalité, c’est toujours un savant mélange de nombreux facteurs, que le bilan en consultation permet de discerner.
- Les causes externes
En médecine traditionnelle chinoise, on prend en compte l’interaction du corps avec l’extérieur. On va alors parler d’attaque lorsque cette interaction agresse / affaiblit l’organisme.
La plus répandue de ces agressions est ce que l’on appelle une attaque de vent-froid. Elle fait pénétrer le froid dans le corps et ce froid vient figer les circulations.
Un exemple : une opération dans un bloc opératoire gelé va permettre au froid de pénétrer dans le corps et d’y rester s’il ne parvient pas à l’évacuer, parce que vous êtes fatigué.e ou déjà frileux.se par ailleurs. Mais on trouve aussi dans cette catégorie les coups de froid de l’hiver, qui de la même façon entrent dans le corps par le nez, la bouche, la peau, les muscles. Et peuvent rejoindre l’interne.
- Les causes internes
Elles sont très nombreuses et diverses. Les plus connues sont l’alimentation et les émotions. Également héréditaires, on pense en médecine traditionnelle chinoise que ce sont les reins qui font le lien entre nos parents, et plus largement nos ancêtres, et notre vie actuelle.
L’alimentation doit être équilibrée (manger de tout) et suivre les saisons (pas de tomates en hiver).
Une alimentation qui privilégie les aliments froids (crudités) et humides (laitages) va encrasser le corps et pourra être à l’origine d’une stagnation dans l’utérus.
Côte émotions, les ruminations, la colère, la frustration sont les principales causes de la stagnation d’énergie et de sang.
Elles peuvent être liées à la personnalité et la sensibilité de la personne mais aussi et surtout aux événements, plus ou moins traumatiques, que l’on rencontre dans l’existence.
Est-ce que la médecine traditionnelle chinoise peut être utile ?
L’acupuncture possède une forte capacité à remettre en mouvement l’énergie et la circulation sanguine. Ce qui va permettre de réduire les douleurs, parfois de les faire disparaitre.
Les plantes et la moxibustion également vont être utiles pour libérer les stagnations.
Ensemble, elles peuvent aider à réguler le cycle, calmer les douleurs et favoriser la fertilité.
Evidemment toujours consulter son médecin en première intention.