- Et voilà qu’avec les longs et beaux jours ce fameux « rhume des foins » est de retour. Le printemps est la saison du vent. Il est responsable des allergies en médecine traditionnelle chinoise, parce qu’il ouvre la porte aux pervers externes (les pollens) qui s’introduisent dans le corps par les voies respiratoires.
Qu’est ce qu’une allergie en médecine traditionnelle chinoise ?
Les personnes allergiques aux pollens sont particulièrement gênées au printemps par les pollens auxquels ils réagissent par des éternuements très fréquents, des écoulements du nez voire une obstruction nasale, des yeux rouges et irrités et parfois un peu d’irritabilité.
Selon la médecine traditionnelle chinoise, les allergies printanières correspondent à la rencontre entre une attaque de vent (les pollens disséminés dans l’air), qui arrive de l’extérieur, et un affaiblissement du qi défensif (une dérégulation de l’immunité), qui est produite dans l’organisme.
Pour différentes raisons, le qi qui est censé nous protéger n’est pas assez puissant face à l’agression extérieure qui elle se renforce au printemps avec le vent.
Ce qi est diffusé par le poumon en médecine traditionnelle chinoise, produit par la rate en grande partie et les reins. Le foie peut être impliqué, car il a un rôle clé dans sa distribution harmonieuse dans le corps, et bien souvent au printemps il est fortement sollicité.
Comment peut agir la médecine traditionnelle chinoise ?
> En prévention
En automne (saison opposée au printemps) et en hiver, grâce à l’acupuncture on peut travailler le terrain.
Dans ce cas, on accompagne et on renforce en douceur les capacités naturelles du corps à produire du qi défensif et à le diffuser dans l’organisme.
Cette intention thérapeutique va de pair le plus souvent avec le traitement de l’état de fatigue et des troubles digestifs.
> En crise
L’acupuncture va renforcer le poumon et activer le bouclier du corps pour mobiliser et diffuser le qi défensif, elle va également calmer le nez, les yeux et la gorge. On aura aussi volontiers recours à des techniques, comme les ventouses ou la moxibustion, qui agissent rapidement pour soulager les symptômes. La pharmacopée (plantes traditionnelles chinoises) peut aussi être très utile.
L’idée est de mobiliser le corps pour qu’il se défende rapidement.
On préconisera en outre une alimentation qui limite la production de mucus (éviction le plus possible du sucre, du lait de vache, des agrumes ou encore de l’eau et boissons fraiches) et stimule l’organisme (introduction du gingembre en décoction, des champignons de Paris et champignons parfumés et de l’eau et boissons tièdes).
Bien entendu, en première intention et en cas de crise prolongée, on consulte son médecin traitant.